Les enjeux du secteur uranifère au Kazakhstan et en Ouzbékistan
Audrey Crévolin, analyste au sein du département Eurasie de l'Institut d'études de géopolitique appliquée (Iega), s'est entretenue avec Teva Meyer, maître de conférences en géopolitique et géographie à l'Université de Haute-Alsace, chercheur associé à Institut de relations internationales et stratégiques (Iris).
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Teva Meyer, Les enjeux du secteur uranifère au Kazakhstan et en Ouzbékistan (entretien avec Audrey Crévolin), Institut d'études de géopolitique appliquée, Paris, 25 mars 2024.
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L'uranium, métal lourd que l'on trouve à l'état naturel, a servi en premier lieu à la coloration des verres, puis a été utilisé dans la fabrication d'acier de haute résistance [1]. Il est également employé dans le secteur médical et pour l'armement conventionnel. L'uranium est surtout utilisé comme combustible dans la plupart des réacteurs nucléaires industriels. Avant de pouvoir l'employer comme tel, il est extrait et transformé. Selon l'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) de l'OCDE et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) [2], les ressources d'uranium classiques répertoriées dans le monde s'élevaient à 7 917 500 tonnes d'uranium métal (tU) [3] au 1er janvier 2021.
Le Kazakhstan et l'Ouzbékistan figurent parmi les pays riches en uranium. Le Kazakhstan possède d'importantes mines (60 gisements identifiés répartis dans 6 provinces : Shu-Sarysu, Syrdarya, Nord Kazakhstan, la Caspienne, Balkhash et Il). Via son entreprise étatique Kazatomprom qui a fait son entrée en Bourse en 2018, le pays est depuis 2009 le premier producteur au monde d'uranium. En 2022, le Kazakhstan a produit 21 227 tonnes d'uranium (contre 7 351 tU pour le Canada et 5 613 tU pour la Namibie [4]). Dans une moindre mesure, l'Ouzbékistan possède également de l'uranium. En 2020, 8% de la production dans le monde provenait de l'Ouzbékistan [5].
Ces deux pays d'Asie centrale riches en uranium peuvent avoir leur carte à jouer dans le contexte actuel de regain d'intérêt pour l'énergie nucléaire.
Audrey CREVOLIN - Selon un rapport de la World Nuclear Association, l'augmentation des besoins en uranium va passer de 65 000 tonnes par an en 2023 à 130 000 tonnes en 2040 [6]. Quant à la capacité nucléaire, elle devrait augmenter de 14 % d'ici à 2030 et bondir de 76 % pour atteindre 686 GWe en 2040 [7]. On justifie ce retour de l'intérêt pour l'énergie nucléaire par l'actuelle configuration géopolitique (guerre en Ukraine et sanctions à l'encontre de la Russie) et le contexte de transition énergétique. En quoi ces facteurs peuvent-ils réellement expliquer cette recrudescence de l'intérêt pour l'énergie nucléaire ? À long terme, les besoins grandissants en uranium pourront-t-ils être soutenus ?
Teva MEYER - L'invasion russe de l'Ukraine est un accélérateur, mais pas un déclencheur de la renaissance actuelle du nucléaire. En France, le discours programmatique de relance fait par Emmanuel Macron à Belfort le 10 février 2022 arrive deux semaines avant l'attaque russe. Ce regain d'intérêt intervient d'abord dans un contexte de hausse des coûts de l'énergie qui voit les prix du gaz s'envoler en 2021, emmenant l'électricité dans son sillage. Il s'inscrit ensuite à la suite de nombreux évènements extrêmes, comme les mégafeux australiens de 2020 ou la canicule nord-américaine de l'été 2021, ayant renforcé les débats sur le changement climatique, contre lequel le nucléaire est présenté comme une solution. Dans certains pays où l'indépendance énergétique est une thématique fortement politisée, comme en France, où l'approvisionnement restait lié à la Russie, comme en Finlande, ou bien où les relations avec Moscou étaient déjà dégradées, comme en Pologne, la guerre en Ukraine a renforcé les discours favorables au nucléaire.
La domination de l'uranium comme combustible dans la filière n'est pas près d'être remise en cause. L'ensemble des réacteurs en construction actuellement mobilise ce combustible. Le développement des petits réacteurs nucléaires modulaires (SMR) n'inversera pas cette tendance, 40 des 49 modèles les plus avancés dans leurs développements utilisant de l'uranium. Les technologies de remplacement, particulièrement les réacteurs à neutron rapide, n'ont pas encore franchi la barre de l'industrialisation massive et leur déploiement futur restera marginal.
À consommation constante, les ressources d'uranium connues tiendront encore environ 130 ans. Actuellement, l'industrie nucléaire vit sur ses réserves. L'extraction de minerai ne répondait qu'à 75% des besoins en 2022, le reste provenant d'inventaires, de la réutilisation de matières recyclées ou de techniques d'optimisation des processus de fabrication du combustible. La raison est principalement le manque d'investissement dans la filière minière depuis une dizaine d'années. L'effondrement des marchés et la stagnation des coûts de l'uranium suite à l'accident de Fukushima ont entraîné l'arrêt des explorations et la fermeture de nombreuses mines non rentables. Leur envolée, ayant doublé depuis 2021 pour atteindre plus de 100 dollars l'once sur le marché spot, renverse cette tendance et d'anciennes exploitations sont relancées aux États-Unis, au Canada, au Malawi ou au Zimbabwe.
A.C - Le potentiel uranifère du Kazakhstan attire les pays leaders de l'énergie nucléaire comme la Chine, la Russie ou la France. Le 1er novembre 2023, le président français Emmanuel Macron s'est rendu en visite officielle au Kazakhstan pour renforcer la coopération économique et commerciale entre les deux pays notamment dans le secteur de l'uranium. Le groupe français Orano, qui exploite déjà une mine sur le territoire, souhaite accroître sa présence dans le pays. Le Kazakhstan est également le principal fournisseur de l'industrie européenne de l'énergie nucléaire (plus de 21% de la demande en uranium de l'Union européenne [8]). Comment va évoluer la position du Kazakhstan dans ce secteur ? Le pays va-t-il réellement tirer profit de la situation géopolitique (guerre en Ukraine et crise au Niger fin juillet 2023) ?
T.M - La place du Kazakhstan comme premier producteur mondial d'uranium ne sera pas contestée. Le pays n'utilise pas toutes ressources et les entreprises exploitantes des mines au Kazakhstan sont contraintes par des accords d'utilisation du sous-sol fixé par le ministère kazakh de l'Énergie qui établit des quotas de production. En 2017, dans une situation de dépréciation des marchés, Kazatomprom avait annoncé décroître volontairement sa production de 20% en dessous de ces limites. L'entreprise a renversé cette décision à l'automne dernier et envisage de retrouver ses capacités de production totale d'ici à 2025. Aussi, sur les 56 gisements d'uranium connus dans le pays, seuls 14 sont actuellement exploités. Signe de cette vitalité, Kazatomprom a signé en décembre 2023 un premier contrat d'approvisionnement avec l'Emirates Nuclear Energy Corporation pour la centrale émiratie de Barakah.
Cette dynamique pourrait toutefois être freinée par des difficultés d'accès à certains produits nécessaires à l'extraction de l'uranium, particulièrement l'acide sulfurique. Au Kazakhstan, l'uranium est produit en utilisant la technique de l'In-Situ leaching où le minerai est récupéré en injectant dans le sol un produit dissolvant à base d'acide. Le secteur uranifère doit faire face à une concurrence croissante d'autres industries et du secteur de l'agriculture, faisant pression sur les capacités kazakhes de production d'acide.
Le gouvernement kazakh s'est, enfin, engagé dans une stratégie de montée en gamme visant à ne plus être un simple producteur de matière première mais à participer aux étapes de transformation de l'uranium en combustible qui sont économiquement plus profitables. Il n'est évidemment pas question d'aller vers l'enrichissement mais depuis 2021, le Kazakhstan dispose d'une usine d'assemblage de combustible nucléaire, à Oulba dans le nord-est du pays. Créée en Joint-Venture entre Kazatomprom et la China General Nuclear Power Corporation, utilisant des technologies du français Framatome, l'usine ne fournit à ce jour que des centrales chinoises.
A.C - Bien qu'il ne possède pas de richesses uranifères aussi conséquentes que son voisin, l'Ouzbékistan entend développer considérablement le secteur de l'uranium. Le pays a pour objectif de tripler l'extraction d'uranium d'ici 2030 [9]. Des pays leaders de l'énergie nucléaire à l'instar de la France et de la Chine sont déjà présents dans le pays (Orano pour la France via la coentreprise Nurlikum Mining LLC, CGN-URC pour la Chine). Orano a annoncé le début d'opérations d'extraction en Ouzbékistan lors de la visite du président Emmanuel Macron le 2 novembre 2023. Comment le pays peut-il tenter de rivaliser avec les grands pays producteurs d'uranium (ex : Australie, Canada) dont son voisin le Kazakhstan ?
T.M - Les réserves ouzbèkes ont attiré l'intérêt des consommateurs mondiaux dès la chute de l'URSS, d'abord des Américains immédiatement en 1992, puis des Sud-Coréens et Japonais à la fin des années 2000 et enfin des Chinois au milieu des années 2010. Les différences avec le Kazakhstan ne sont pas uniquement d'ordre quantitatif. L'appareil industriel du secteur minier ouzbek n'est pas comparable à celui de son voisin, ayant été moins bien développé ces dernières années et nécessitant aujourd'hui des investissements importants. Le coût de production y est aussi un peu plus élevé, de l'ordre de 65$/kg et le transport plus long, devant forcément passer par le Kazakhstan. Dans une situation d'augmentation des cours, les ressources ouzbeks redeviennent évidemment intéressantes, mais pas plus que celles d'autres pays uranifères. C'est surtout aux États-Unis que l'Ouzbékistan profite des tensions entre Washington et Moscou, la part des importations d'uranium ouzbek ayant presque doublé outre-Atlantique en 2022. L'Inde espère aussi se tourner vers Tachkent, y trouvant un partenaire peut-être moins regardant sur l'utilisation finale, civile ou non, de l'uranium. New Delhi constitue un partenaire intéressant pour l'industrie uranifère ouzbek. Depuis les années 2010, les deux pays travaillent à la mise en place d'un corridor ferroviaire traversant le Turkménistan jusqu'au port iranien de Chabahar, pièce centrale dans la stratégie commerciale indienne dans la région. Pour l'Ouzbékistan, cette solution permettrait d'accéder plus facilement aux clients du nucléaire européen et asiatique.
A.C - Pays figurant parmi les leaders du marché de l'énergie nucléaire, la Russie et la Chine ont un besoin en uranium conséquent. Sur le territoire, la Russie souhaite parvenir à 80% de nucléaire dans son mix énergétique en 2100 [10]. Quant à la Chine, le nucléaire occupe une place prépondérante dans la problématique énergétique chinoise. La part d'énergie nucléaire dans le mix énergétique devrait passer de 4% en 2018 à 28% d'ici 2050 [11]. Pour répondre à ce boom de l'énergie nucléaire, le gouvernement central a adopté la stratégie des « trois tiers » depuis le début des années 2000 qui « combine la production nationale, l'exploitation à l'étranger et les achats d'uranium sur les marchés mondiaux [12]. » L'Ouzbékistan et notamment le Kazakhstan sont des pays stratégiques pour la Russie et la Chine du fait de leurs ressources en uranium et de leur proximité géographique. Au Kazakhstan, ces deux puissances sont présentes via diverses joint-ventures. Existe-t-il une réelle rivalité sino-russe notamment au Kazakhstan sur le secteur uranifère ?
T.M - Pour la Russie, le Kazakhstan est un partenaire fondamental de sa stratégie nucléaire. Les ressources uranifères russes ne permettent pas à Rosatom de répondre à ses besoins internes ou à ses contrats d'exportation de combustible. Or la conquête de nouveaux marchés d'exportation pour la filière russe repose fortement sur ses offres alliant vente de centrales et approvisionnement en combustible. Il est donc fondamental pour Moscou d'assurer des approvisionnements de l'étranger. À ce jour, en dehors de ses frontières, Rosatom n'exploite des mines qu'au Kazakhstan. L'entreprise a bien relancé en 2023 son projet minier de Mkuju River en Tanzanie, suspendu cinq ans auparavant, mais sa mise éventuelle en fonction ne se fera pas avant plusieurs années.
Les relations entre Moscou et Astana ne sont pas toujours au beau fixe. La vente d'une partie de la mine kazakhe de Budenovskoye à Rosatom a ainsi entraîné une crise interne au sein de Kazatomprom entraînant le départ de certains managers. Inversement, sur l'uranium, les rapports avec Pékin s'affermissent. La construction de l'usine d'Oulba en témoigne. La mise en construction d'un entrepôt dédié à l'uranium dans le port ferroviaire d'Alashankou, à la frontière sino-kazakh, est encore plus révélatrice de ce rapprochement. Construit par le géant chinois du nucléaire CNNC, ce site d'une capacité actuelle de 3000t pourrait atteindre 23000t d'ici à 2023, soit l'équivalent de la production annuelle du Kazakhstan. Pékin justifie cette construction comme un moyen de stocker la matière en cas de disruption sur le transport jusqu'aux sites de conversion et d'enrichissement située dans le centre du pays, causée par la météo. Considérant son volume, ce site permettra également à la Chine d'avoir une influence sur les cours de l'uranium en amassant et relâchant la matière, en offrant des possibilités de stockage pour des producteurs tiers ainsi qu'en ouvrant les achats à des consommateurs étrangers.
A.C - Concernant les voies d'acheminement des exportations d'uranium naturel, un rapport de Greenpeace de mars 2023 affirme que « les autorités russes [13] ont la mainmise sur une énorme partie des importations françaises d'uranium naturel provenant du Kazakhstan et d'Ouzbékistan [14]. » L'entreprise étatique kazakhe Kazatomprom a annoncé dans un communiqué qu'au premier semestre 2023, 58% des expéditions d'uranium kazakh vers les pays occidentaux ont été effectuées via la Route de Transport International Transcaspienne (TITR). Pour l'ensemble de l'année 2023, ces expéditions devraient s'élever à 71% [15]. Le Kazakhstan reste-t-il vraiment dépendant de la Russie pour l'acheminement des exportations de son uranium naturel ou arrive-t-il à s'en affranchir comme l'attestent les chiffres divulgués par Kazatomprom ? Existe-t-il d'autres voies d'acheminement ?
T.M - Il est faux de dire que le Kazakhstan est dépendant de la Russie pour son acheminement. La route transcaspienne que vous évoquez a été développée par Kazatomprom dès 2018. Le gouvernement russe avait alors interdit temporairement le passage de matière radioactive par le port de Saint-Pétersbourg, principale façade d'exportation de l'uranium kazakh, dans le cadre de l'accueil de la coupe du monde de football. Par la suite, l'entreprise a utilisé épisodiquement cette route afin de maintenir ses capacités. Bien qu'aucune sanction ne limite actuellement le transport par la Russie, Kazatomprom a décidé de renforcer le corridor transcaspien, principalement sous l'influence du Canadien Cameco qui craignait des restrictions futures d'Ottawa. Concrètement, l'uranium est transporté en train jusqu'au port d'Aktau sur la Caspienne, puis par ferries pour traverser la mer, avant d'être rechargé à Baku où il traverse l'Azerbaïdjan et la Géorgie en train jusqu'au port de Poti pour franchir la mer Noire et le détroit du Bosphore jusqu'en Méditerranée. Le routage total de la production kazakhe via la Caspienne ne paraît pas impossible. Les livraisons ne représentent qu'environ 1200 conteneurs par an. Reste que cette route est convoitée par d'autres chargements avec lesquels l'uranium rentrera forcément en concurrence. Outre l'obtention des autorisations de la part de l'administration azérie, la principale difficulté tient en l'obligation d'armer des charters, en l'absence de lignes commerciales régulières, ce qui augmente le prix des livraisons et risque d'entraîner des retards, considérant que les bateaux attendent d'avoir un chargement suffisant pour rentabiliser leurs traversées. Cette route représente d'autres avantages. Paradoxalement, les coûts d'assurances sont plus stables et prédictibles en naviguant le long des côtes turques qu'en traversant la Russie. Cette route est par ailleurs plus courte pour toucher les clients européens et nord-américains et les charters peuvent aller directement aux ports les plus proches des clients. Pour mitiger les problèmes liés à l'utilisation de charters, Kazatomprom évalue la possibilité d'un passage terrestre de la Géorgie vers la Turquie pour rejoindre un port de la Méditerranée, éventuellement Mersin, disposant de lignes régulières. Enfin, en dehors de la Caspienne, il reste évidemment le passage par la Chine évoqué précédemment.
[1] « L'uranium dans l'environnement », Commissariat à l'énergie atomique, Dossier Uranium et environnement, 19 novembre 2001, p.1.
[2] "Uranium 2022 Resources, Production and Demand", the Nuclear Energy Agency and the International Atomic Energy Agency, 2023, p.9.
[3] >USD 260/kgU
[4] "Annual Report 2022", Euratom Supply Agency, p.50.
[5] "Uranium 2022 Resources, Production and Demand", the Nuclear Energy Agency and the International Atomic Energy Agency, 2023, p.77.
[6] "Nuclear Full Report 2023: Decarbonization, energy security and SMRs drive increase in nuclear capacity", world-nuclear.org, 7 septembre 2023, https://world-nuclear.org/press/press-statements/nuclear-fuel-report-2023-decarbonization,-energy-s.aspx
[7] « Uranium : la demande pour un usage combustible devrait bondir de 28% d'ici 2030 », lopinion.fr, 8 septembre 2023, https://www.lopinion.fr/economie/uranium-la-demande-pour-un-usage-combustible-devrait-bondir-de-28-dici-2030
[8] "The European Union and Kazakhstan", eeas.europa.eu, 19 octobre 2023, https://www.eeas.europa.eu/kazakhstan/european-union-and-kazakhstan_en
[9] "Uzbekistan-2030: Strategy Targets, Highlights", tashkenttimes.uz, 12 septembre 2023, https://tashkenttimes.uz/national/11683-uzbekistan-2030-strategy-targets-highlights#:~:text=The%20approved%20Uzbekistan%2D2030%20strategy,to%2062%20billion%20cubic%20meters
[10] « Électricité nucléaire : qu'est-ce qui entraîne – ou pas – son développement dans le monde », theshiftproject.org, 21 juin 2022, https://theshiftproject.org/article/electricite-nucleaire-developpement-monde/
[11] "Nuclear Power in China", world-nuclear.org, novembre 2023, https://world-nuclear.org/information-library/country-profiles/countries-a-f/china-nuclear-power.aspx
[12] ZHANG HUI et BAI YUNSHENG, "China's access to uranium resources", HARVARD Kennedy School, Belfer Center for Science and International Affairs, n°2015-03, mai 2015, p.9.
[13] Via l'entreprise publique du nucléaire civil russe, Rosatom.
[14] Rapport « La Russie, plaque tournante de l'uranium », Greenpeace, mars 2023, p. 8.
[15] "Kazatomprom 3Q23 Operations and Trading Update", ir-esg.kazatomprom.kz, 1 novembre 2023, https://ir-esg.kazatomprom.kz/en/media/news/267