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Programme Jeunes chercheurs

Avec le soutien de la Direction générale des relations internationales et stratégiques (Dgris)

Le programme Jeunes chercheurs (PGC) est une initiative annuelle conçue par l'Institut d'études de géopolitique appliquée depuis 2023 pour renforcer le rayonnement de la pensée stratégique nationale, à travers le développement de travaux de recherche inédits. Il vise à soutenir et à promouvoir des études novatrices relevant des études stratégiques, considérées comme un domaine d'étude pluridisciplinaire articulé autour du conflit. Le PGC se veut également agir comme une plateforme pour que des jeunes chercheurs aux profils hétéroclites puissent exprimer leurs idées, encourager les initiatives de recherche en faveur des études stratégiques et ainsi contribuer activement au dialogue national. 

Durée du programme : juin 2024 à mai 2025


Les objectifs

Rayonnement de la pensée stratégique nationale

Renforcer le rayonnement de la pensée stratégique nationale en encourageant la recherche de haute qualité et en favorisant la diffusion des résultats auprès des décideurs politiques, des praticiens et du grand public.

Approche française des études stratégiques

Encourager les initiatives scientifiques dans le domaine des études stratégiques afin de contribuer au développement d'une approche française dans ce domaine. 

Émergence de nouveaux talents

Valoriser l'émergence de profils ayant comme ambition de participer au développement de la recherche en études stratégiques


Fonctionnement

L'activité du programme Jeunes chercheurs est élaborée en lien avec les projets de recherche de ses membres, pour être implémentée dans le cadre de l'activité de recherche de l'Iega. Celle-ci se structure autour de plusieurs axes.

Les Jeunes chercheurs évoluent à travers la rédaction de notes de recherches trimestrielles. L'objet de ces notes est à l'initiative des chercheurs et doit relever des études stratégiques. Ils participent également aux travaux en lien avec les programmes et observatoires de l'institut, qui ne se structurent pas uniquement autour de publications (organisation de rencontres, d'ateliers, de séminaires et de colloques avec les partenaires institutionnels français et étrangers de l'institut).

Plus largement, la participation aux conférences et aux événements organisés par l'Iega, ainsi que le podcast Tour d'horizon géopolitique, représentent également des outils de valorisation pour les projets développés par les Jeunes chercheurs. 


Les axes de recherche

Sécurité et multilatéralisme

Les enjeux sécuritaires sont une partie intégrante des problématiques géopolitiques et des enjeux stratégiques. Dans l'ensemble, les relations internationales, la diplomatie culturelle et la coopération économique se construisent puis s'articulent autour des intérêts stratégiques et vitaux des États, au premier rang desquels figurent les préoccupations sécuritaires. La complexification des dynamiques qui sous-tendent les relations internationales perturbent l'identification des intérêts stratégiques des acteurs étatiques et non-étatiques. Cette évolution participe également à systématiser la régionalisation de problématiques sécuritaires, auparavant circonscrites à un secteur plus limité. Dans un tel contexte, l'étude des facteurs idéologiques, politiques et socio-culturels, qui sont au fondement des grands enjeux sécuritaires internationaux, doit contribuer à ce travail d'identification, clarifier la nature des tensions et ainsi permettre d'élaborer un meilleur positionnement.

Fidèle à ses valeurs d'accessibilité et dans la continuité de la mission formatrice du programme Jeunes chercheurs, l'Iega développe une approche axée sur la pluridisciplinarité, avec la volonté de valoriser la singularité des approches françaises.  

Considérant la pluralité des acteurs en présence et des disciplines mobilisables pour mieux comprendre les phénomènes en question, cet axe du programme est ouvert à une sélection étendue de profils, formés par l'Iega spécifiquement pour le compte de ce programme. Deux à trois stagiaires sont affectés à cet axe pendant la période d'exécution du programme. Ils sont recrutés et formés par l'Iega, dans le cadre de stages longs de fin d'études (4 à 6 mois) dans le but d'offrir une première expérience significative à de jeunes talents dans un think tank français spécialisé dans les relations internationales. Cela a pour objectif final de favoriser leur intégration professionnelle dans le secteur des études stratégiques.

Droit international et nouvelles conflictualités

L'émergence de nouveaux espaces de conflictualité appelle nécessairement l'évolution du cadre réglementaire, tant pour prévenir l'éclatement de la violence que dans le but de la circonscrire. La même logique impose le développement d'une réflexion centrée sur les techniques émergentes qui pourraient profondément impacter les sociétés humaines. Les enjeux autour du développement de l'espace extra-atmosphérique sont représentatifs de cette nouvelle hybridité entre les acteurs géopolitiques et leur environnement. 

Véritable champ de bataille, l'espace atmosphérique est occupé par les principaux acteurs mondiaux, qu'il s'agisse d'États, de groupes non-étatiques ou encore d'acteurs économiques privés. La confrontation des intérêts et des ambitions respectives d'une telle complexité d'acteur fait nécessairement appel au droit international. L'espace extra-atmosphérique ne connaît ni frontières physiques, ni limites territoriales, soulevant des problèmes en lien avec la réalité de la souveraineté, la juridiction des États et la garantie des libertés individuelles. 

De fait la question de la régulation, indissociable des débats qui touchent l'espace extra-atmosphérique et sa matérialisation à l'échelle de l'individu et de la collectivité, s'intègrent des problématiques traditionnelles que sont la coopération internationale et les modalités de compétition économique. On ne peut réellement approcher la réalité géopolitique et stratégique de l'espace extra-atmosphérique, pluriels et transversaux par essence, qu'en faisant appel à une approche pluridisciplinaire.

Chercheur affecté : Romane Croizet Fontane.

Paradigmes environnementaux

Longtemps au premier rang de la mobilisation sur le dérèglement climatique, les acteurs civils et non-étatiques ne sont plus les seuls à se positionner vis-à-vis de l'impératif environnemental. Tandis que les divergences de position entre les États se traduisent par une application souvent contradictoire de politiques publiques et industrielles, chaque gouvernement tentant au maximum de concilier le respect des engagements climatiques avec le reste de leurs responsabilités vis-à-vis des citoyens, les acteurs économiques sont également contraints à de profonds changements structurels. 

La transversalité des enjeux environnementaux en fait donc un sujet géopolitique à part entière, lequel appelle à une réflexion spécifique en mesure de considérer le caractère total des effets du dérèglement climatique. Le caractère dynamique du fait environnemental sous-entend l'intégration de ce facteur au cadre géopolitique plus traditionnel, notamment dans la définition et l'appréciation d'enjeux tels que la puissance.

Chercheur affecté : Anas Douai.


Les chercheurs